L'actualité de la Nature

Les pinces de la mort

Mante religieuse - Menucourt © Gilles Carcassès
Mante religieuse – Menucourt © Gilles Carcassès
Phymata crassipes en plein casse-croà»te sur une ombelle© Gilles Carcassès
Phymata crassipes, la punaise guitare, surprise en plein casse-croà»te sur une ombelle © Gilles Carcassès

Phymata crassipes paralyse ses proies et aspire leur contenu liquéfié avec son rostre.

Mantispa styriaca sur un prunier © Gilles Carcassès
Mantispa styriaca sur un prunier © Gilles Carcassès

Cette crotte d’oiseau n’en est pas une, c’est une mantispe à  l’affut. Elle se nourrit des mouches inconscientes qui passent à  la portée de ses pattes. Sa larve ne survit que si elle croise, sans se faire dévorer, le chemin d’une araignée-loup qui transporte son cocon. Subrepticement, elle s’introduit dans le cocon et dévore la future progéniture de l’araignée. Elle se nymphosera à  l’intérieur même du cocon de l’araignée. On comprend mieux pourquoi la mantispe femelle pond 8000 œufs pour assurer sa descendance.

Ces trois insectes ont pour point commun leurs pattes antérieures crochues et ravisseuses. Ils s’en servent pour capturer leurs proies. Pourtant, ces espèces ne sont pas proches dans la classification : la mante est un dictyoptère, la mantispe un névroptère et la punaise guitare appartient à  l’ordre des hémiptères. Au cours de l’évolution, ils ont tous trois développé une adaptation anatomique semblable pour la même technique de chasse : on parle de convergence.

De bien belles photos de Phymata crassipes

La vie étonnante de la mantispe

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Une mante religieuse à  Menucourt

Mantis religiosa, la mante religieuse à  l'affà»t dans le herbes © Gilles Carcassès
Mantis religiosa, la mante religieuse à  l’affà»t dans les herbes – parc du château de Menucourt © Marion Poiret

La mante religieuse est une espèce protégée en Ile-de-France. Avec un peu de chance et beaucoup de patience, on peut l’apercevoir en train de chasser dans les hautes herbes au bord du bassin du parc du château de Menucourt. Elle se nourrit de criquets, de sauterelles, de papillons ou d’autres insectes, qu’elle capture à  l’aide de ses pattes ravisseuses armées de redoutables épines. Jeune, elle se contente d’insectes plus petits comme des pucerons.

cette espèce de mante se distingue des 9 autres espèces visibles en France par la présence de la tache sombre à  l'intérieur  des pattes ravisseuses © Gilles Carcassès
Cette espèce se reconnaît à  la tache sombre présente à  l’intérieur des pattes antérieures © Gilles Carcassès

C’est la saison des amours pour cette espèce, et les mâles vont prendre tous les risques, y compris celui de se faire dévorer par une femelle affamée. Avis aux photographes : qui nous rapportera des images d’accouplement de ce magnifique insecte à  Cergy-Pontoise ?

Savoir reconnaître les neuf espèces de mantes visibles en France

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i133baliteau.pdf

http://lejardindelucie.blogspot.fr/2010/09/ameles-decolormantis-religiosa.html

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/la-mante-religieuse