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La punaise arlequin

La punaise arlequin, Graphosoma italicum, est une punaise de la famille des Pentomidae. Elle est facilement reconnaissable à  son habit rayé de rouge et de noir. Mais avant de s’en vêtir, la petite punaise tout juste éclose de son œuf devra passer par 5 stades de mues jusqu’à  sa forme adulte.

Retraçons quelques-unes de ces étapes.

Larve au 4ème stade, Graphosoma italicum © CACP – Manon Heudron

Au 4ème stage larvaire, les jeunes punaises ont déjà  une belle taille. Leurs glandes odoriférantes commencent à  se voir nettement sur le dos. Les rayures se devinent sur le pronotum.

Sans surprise, ces punaises ont été vues sur des graines de carotte. Elles paraissent particulièrement apprécier les ombellifères dont elles consomment la sève et les graines.

Larve au 5ème stade, Graphosoma italicum © CACP – Emilie Périé

Au 5ème stade larvaire notre punaise a l’aspect d’un marbré au chocolat. Mais ne vous y trompez pas, les glandes odoriférantes sur son dos sont bien actives et libèrent une substance propre à  dissuader n’importe quel prédateur.

Dernière mue de Graphosoma italicum © CACP – Manon Heudron

Cette punaise toute rose, toujours sur une fleur de carotte, est tout juste sortie de sa dernière mue. Les ailes sont présentes, les rayures sont complètes, elle est prête à  devenir adulte.

Punaise arlequin adulte © CACP – Manon Heudron

Enfin, la punaise arlequin revêt son costume rouge et noir. Tout en continuant à  se nourrir d’apiacées (ici le cerfeuil des bois), les adultes entameront la reproduction et le cycle reprendra.

Sources :

La punaise arlequin, par Insecte.net

Retrouvez ici d’autres punaises rouges et noires :

Six punaises rouges et noires

L'actualité de la Nature

Six punaises rouge et noir

Gendarme sur un fruit de tilleul - Cergy Grand centre © Gilles Carcassès
Gendarme en faction – Cergy © Gilles Carcassès

Ce gendarme (Pyrrhocoris apterus) s’approche d’une graine de tilleul, sa nourriture préférée, pour en aspirer la sève à  l’aide de son rostre.

Mais attention : toutes les punaises rouge et noir ne sont pas des gendarmes ! Pour les différencier, il faut bien observer la répartition des taches sur la tête et sur le dos. Voici pour vous exercer quelques espèces fréquentes en Ile-de-France :

Corizus hyoscyami - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Corizus hyoscyami – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Corizus hyoscyami est la punaise de la jusquiame. Je la vois régulièrement sur les Perovskia et sur les sauges dans le jardin devant l’ESSEC à  Cergy. Avez-vous vu sa tête rouge et noire, et sur le thorax les deux motifs noirs en forme de cœur ?

Graphosoma lineatum - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Graphosoma italicum – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Immanquable, celle-ci avec ses rayures longitudinales régulières. C’est la punaise arlequin ; elle adore les fruits des Apiacae (fenouil, carotte sauvage, cerfeuil musqué, berce commune…)

Eurydema ventralis © Gilles Carcassès
Un couple d’Eurydema ventralis sur une feuille de navet © Gilles Carcassès

Eurydema ventralis a une silhouette ovale. Elle est commune au potager car c’est un ravageur des choux. On nomme « punaise du chou » plusieurs espèces d’Eurydema à  l’allure assez proche.

Arocatus roselii © Gilles Carcassès
Arocatus roeselii – Vauréal © Gilles Carcassès

Arocatus roeselii apprécie les fruits des platanes. L’hiver ces petites punaises, à  la coloration assez terne, se réfugient sous les écorces de ces arbres, en compagnie des tigres.

Lygaeus aequestris © Gilles Carcassès
Lygaeus equestris © Gilles Carcassès

Un point blanc tout rond sur la membrane noire et la tête grise avec une tache rouge : voici Lygaeus equestris, la punaise écuyère, une granivore.

Une bien belle clé de détermination illustrée pour 11 punaises rouge et noir par Vincent Derreumaux, sur insecte.org