Vous l’avez sans doute déjà remarquée, cette plante basse à fleurs jaunes. Lorsqu’on froisse ses feuilles, elle dégage une forte odeur de roquette. Normal, c’est la roquette vivace. Cette plante est sans doute une méditerranéenne très anciennement introduite en Ile-de-France. On la rencontre aux bords des chemins, sur les talus, dans les vignes, les décombres. Elle semble affectionner particulièrement le pied des murs.
Délicieuse en salade
On peut consommer crues ses jeunes feuilles qui ont un goà»t semblable à celui de la roquette annuelle cultivée (Eruca vesicaria subsp. sativa), en plus piquant. Ses graines peuvent être employées pour confectionner des cataplasmes, comme celles de la moutarde. Elle a aussi la réputation d’être excitante, voire aphrodisiaque. Mais il faut la consommer avec modération car elle contient des principes toxiques à haute dose.
Les deux Diplotaxis de la flore d’Ile-de-France
Son nom de genre signifie « double rang », indiquant la manière dont sont rangées les graines dans le fruit (la silique).
Les botanistes s’aviseront de ne pas confondre cette espèce vivace, commune, avec la très rare roquette des murailles (Diplotaxis muralis), bisannuelle, qui lui ressemble beaucoup. Un des critères de distinction est la longueur du pédicelle du fruit, nettement plus court que le fruit pour Diplotaxis muralis.
Je serais bien allé voir de plus près ce Diplotaxis accroché à une muraille, pour satisfaire ma curiosité de botaniste, mais j’ai renoncé à franchir la voie ferrée qui me séparait d’elle. L’aspect de ses tiges feuillées fait cependant pencher nettement en faveur de l’espèce commune.