L'actualité de la Nature

La roquette vivace

Diplotaxis tenuifolia – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Vous l’avez sans doute déjà  remarquée, cette plante basse à  fleurs jaunes. Lorsqu’on froisse ses feuilles, elle dégage une forte odeur de roquette. Normal, c’est la roquette vivace. Cette plante est sans doute une méditerranéenne très anciennement introduite en Ile-de-France. On la rencontre aux bords des chemins, sur les talus, dans les vignes, les décombres. Elle semble affectionner particulièrement le pied des murs.

Délicieuse en salade

On peut consommer crues ses jeunes feuilles qui ont un goà»t semblable à  celui de la roquette annuelle cultivée (Eruca vesicaria subsp. sativa), en plus piquant. Ses graines peuvent être employées pour confectionner des cataplasmes, comme celles de la moutarde. Elle a aussi la réputation d’être excitante, voire aphrodisiaque. Mais il faut la consommer avec modération car elle contient des principes toxiques à  haute dose.

Les deux Diplotaxis de la flore d’Ile-de-France

Son nom de genre signifie « double rang », indiquant la manière dont sont rangées les graines dans le fruit (la silique).
Les botanistes s’aviseront de ne pas confondre cette espèce vivace, commune, avec la très rare roquette des murailles (Diplotaxis muralis), bisannuelle, qui lui ressemble beaucoup. Un des critères de distinction est la longueur du pédicelle du fruit, nettement plus court que le fruit pour Diplotaxis muralis.

Diplotaxis tenuifolia – gare de Maisons-Laffitte © CACP – Gilles Carcassès

Je serais bien allé voir de plus près ce Diplotaxis accroché à  une muraille, pour satisfaire ma curiosité de botaniste, mais j’ai renoncé à  franchir la voie ferrée qui me séparait d’elle. L’aspect de ses tiges feuillées fait cependant pencher nettement en faveur de l’espèce commune.

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La roquette et les deux punaises

La roquette sauvage, Diplotaxis tenuifolia © Gilles Carcassès
La roquette sauvage, Diplotaxis tenuifolia, sur un talus, chemin de la sente Saint-Denis à  Pontoise. © Gilles Carcassès

Cette plante vivace fleurit jusqu’en novembre et c’est une aubaine pour les abeilles et les syrphes qui visitent ses fleurs.

Comme la roquette cultivée, elle a une saveur piquante. Malgré son goà»t prononcé, plusieurs punaises s’en régalent ; sur les sentes de Pontoise, nous en avons observé deux espèces.

Eurydema ornata © Gilles Carcassès
Voici Eurydema ornata, la punaise ornée. On peut la croiser dans les potagers, car elle apprécie aussi les choux. Sa couleur rouge semble indiquer aux oiseaux qu’elle n’a pas bon goà»t. © Gilles Carcassès
La larve de Nezara viridula © Gilles Carcassès
Une larve de Nezara viridula, la punaise verte. © Gilles Carcassès
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Sur la même plante, voici un juvénile du 5ème et dernier stade avant la mue imaginale. L’adulte sera tout vert. © Gilles Carcassès

La punaise verte est très polyphage. Sous abri, elle peut faire des dégâts sur les haricots, les tomates, les aubergines, les poivrons, les concombres. Cette africaine devenue cosmopolite ne cesse de gagner du terrain vers le Nord : vue en Angleterre en 2004, en Alsace en 2012. Les étés caniculaires favoriseraient sa progression.

Un représentant de la famille des Tephritidae © Gilles Carcassès
Ce Tephritis est venu en voisin : ses larves consomment des Asteraceae © Gilles Carcassès

http://www.jardiner-autrement.fr/partageons-nos-bonnes-pratiques/reponses-aux-questions/details-fiche/7-punaise-verte-nezara-viridula

http://draaf.midi-pyrenees.agriculture.gouv.fr/Punaise-verte