La cymbalaire des murailles, Cymbalaria muralis, se trouve fréquemment sur les vieux murs de la région. Elle se plait en sols assez pauvres et bien drainants. Les fissures des murs et murets en pierre lui conviennent parfaitement pour s’installer. Elle leur doit d’ailleurs son surnom de Ruine de Rome.
En plus d’agrémenter les rocailles de jolies teintes violettes, jaunes et vertes, la cymbalaire déploie des trésors d’ingéniosité pour sa reproduction.
La fleur est munie d’un petit éperon à sa base dans lequel se stocke le nectar. Les insectes sont ainsi obligés se s’enfoncer profondément dans la corolle de la fleur pour le récupérer et se couvrent de pollen. Parfait pour assurer la pollinisation de la plante !
Mais la ruse de s’arrête pas là . Une fois la fleur fécondée, son pétiole (la tige portant la fleur) se courbe de manière à ce que la fleur soit alors tournée vers la paroi rocheuse. Au moment de la dispersion des graines, celles-ci seront relâchées directement contre le mur, augmentant ainsi leurs chances de tomber dans une fissure confortable pour se développer. Habile !
Sources :
Cymbalaire des murs, par Sauvages du Poitou
La cymbalaire, par Zoom nature