Bien que nous soyons sagement confinés dans nos maisons et appartements, le vivant continue bel et bien à animer nos espaces verts. Chaque jour, je me suis adonné à un rituel matinal : observer et tendre l’oreille depuis ma fenêtre.
Des observations quotidiennes
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Et vous, que pouvez-vous observer par votre fenêtre ?
Malgré la période de confinement et l’arrêt de nos activités sur le terrain et des animations, nous continuons de publier les nouvelles de la nature en ville trois fois par semaine. N’oubliez pas que nous sommes aussi sur Instagram et sur Facebook !
On rencontre communément en ville deux espèces de pigeons : le pigeon domestique, descendant du pigeon bizet, qui affectionne les escarpements naturels ou bâtis, et le pigeon ramier qui niche majoritairement dans les arbres.
Le pigeon domestique pose plus de problèmes en raison de son affection pour les bâtiments et des salissures qu’occasionnent ses colonies. Le pigeon ramier cependant s’urbanise de plus en plus et commence aussi à nicher sur des constructions.
Pour se protéger des fientes de pigeons, les gestionnaires des immeubles investissent dans des dispositifs mécaniques de type filets ou picots défensifs, mais ces solutions sont coà»teuses et parfois difficiles à mettre en œuvre.
Le nourrissage régulier des pigeons avec du pain ou des graines par quelques personnes part d’un bon sentiment mais ne fait qu’aggraver la situation sanitaire des animaux en surpopulation ainsi que le problème des salissures. A noter que contrairement aux idées reçues, la présence des pigeons en ville n’a pas d’impact significatif sur la santé humaine.
Pour maîtriser les populations de pigeons en ville afin de rendre acceptable au plus grand nombre le niveau des désagréments qu’ils occasionnent, la protection des immeubles et ouvrages accessibles, et la communication en vue de dissuader le nourrissage excessif sont nécessaires.
L’installation de pigeonniers régulateurs peut en complément aider à contenir les effectifs des pigeons domestiques. Le principe est d’offrir aux pigeons des conditions de vie confortables et de limiter les naissances en stérilisant par secouage manuel une proportion raisonnable des œufs pondus dans les nichoirs aménagés à l’intérieur de ces pigeonniers.
On reconnaît son espèce aux plumes blanches qui ornent les côtés de son cou : c’est un pigeon ramier. Autrefois, il habitait uniquement dans les zones boisées. On le voit de plus en plus en ville et il ne dédaigne plus les corniches des bâtiments pour installer son nid, comme le pigeon domestique. Il niche même sur la tour Eiffel ! Nos 40 000 pigeons ramiers franciliens sont largement sédentaires. De mi-octobre à fin novembre, plusieurs milliers de ramiers venant d’Europe du Nord survolent notre territoire. Au carrefour de plusieurs routes migratoires, plus d’un million d’entre eux franchissent chaque année les cols pyrénéens en Pays Basque. Les chasseurs les appellent des « palombes ».
Alerte ! Il m’a repéré.
Prudemment, il décide de se déplacer vers la fenêtre du bureau d’à côté…