Et pourtant si !
Ce joli papillon ne fait pas honneur à son nom. Tranquillement occupé à siroter du nectar de luzerne, il s’appelle pourtant le Souci.
Il est assez commun dans la région. La chenille se nourrit principalement de fabacées, comme les trèfles et les luzernes. Apparemment, l’adulte en est friand aussi. Plusieurs individus voletaient parmi les luzernes qui fleurissent aux abords du campus de l’université de Neuville. On le voit principalement en fin d’été et même encore à la mi-octobre. Jusqu’ici il ne parait pas poser de soucis… si ce n’est de le différencier de ses deux compères le Soufré et le Fluoré.
Jaune safran
Parmi les Colias, le genre auquel appartient notre petit compagnon, trois espèces se rencontrent en àŽle-de-France : Colias croceus (le Souci), Colias hyale (le Soufré) et Colias alfacariensis (le Fluoré). à‰tymologiquement il apparaît que Colias serait un des surnoms de Vénus (déesse de l’amour et de la beauté) et croceus fait référence à la couleur jaune du safran. Effectivement, l’élément qui permet de différencier facilement le Souci des deux autres Colias est ce jaune franc, bordé de noir, de la face supérieure de ses ailes. C’est d’ailleurs un jaune orangé qu’il partage avec l’autre Souci : la fleur des champs.
Mais, le Souci (papillon) se pose rarement les ailes écartées. Pour en apprécier les couleurs, il faut aller le voir se promener au-dessus des luzernes encore fleuries en cette saison.
Sources :
Le Souci, par Quel est cet animal ?
Base de données régionale CETTIA