Facile à élever, la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) a été produite pour protéger des cultures sous serres des attaques de pucerons. Ce qui devait arriver arriva. Un jour la porte d’une serre est restée ouverte et les coccinelles se sont disséminées dans la nature. Elles ont même été utilisées en plein champ et dans des jardins comme agent de lutte biologique.
Cette espèce originaire d’Asie se reproduit très bien chez nous. Aussi, elle est devenue l’une des coccinelles les plus communes en Ile-de-France.
Elle n’est pas facile à reconnaître, car son aspect est très variable. Sa grande taille est cependant le meilleur indice. Son thorax blanc est généralement orné d’un motif noir qui évoque un W ou une empreinte de patte de chat. Mais ce n’est pas la seule espèce à présenter ce type de dessin. Il existe d’ailleurs une autre espèce d’Harmonia qui est indigène. C’est pourquoi il ne faut pas chercher à détruire cette invasive : on risquerait fort de se tromper. De plus, elle est tellement bien installée que l’éradication est définitivement hors de portée. Il faut l’accepter : cette espèce fait maintenant partie de notre biodiversité.
Voici une forme noire à gros points jaunes. On peut rencontrer des individus aux élytres jaunes à points noirs, rouges à points noirs, noirs à quatre points rouges, ou encore unis, jaunes, orange ou rouges.
Les différentes formes de coccinelles asiatiques s’accouplent bien volontiers.
Les larves de cette espèce sont très voraces et le cannibalisme n’est pas rare. On les reconnaît aux quatre picots orange disposés en carré sur dessus de l’abdomen, encadrés par deux bandes latérales de la même couleur.