L'actualité de la Nature

La photo mystère de février 2018

Diablotin à  lunettes © CACP – Gilles Carcassès

Cette tête de féroce diablotin à  lunettes mesure un peu moins d’un millimètre de long (cornes comprises).

Je l’ai rencontrée au parc François-Mitterrand à  Cergy. Devinerez-vous à  qui elle appartient ?

Uniquement pour ceux qui sèchent : indice de secours

A lundi !

L'actualité des jardins

Gros souci

Calendula officinalis dans le jardin partagé de LabBoîte – parvis de la préfecture à  Cergy, le 3 janvier 2018 © CACP – Gilles Carcassès

Deux soucis, le gros et le petit

Le souci des jardins, Calendula officinalis, diffère peu du souci des champs, Calendula arvensis, si ce n’est par sa taille plus imposante. Ce sont toutes deux des plantes d’origine méditerranéenne. Le souci des champs est une adventice des vignes devenue rare en Ile-de-France.

Cette belle plante, qui fleurit généreusement presque toute l’année, y compris en hiver, est utilisée en cosmétique et a de nombreuses propriétés médicinales. Ses pétales sont utilisés pour colorer le beurre et certains fromages ainsi que des boissons alcoolisées. Séchés, ils sont parfois employés frauduleusement pour falsifier le safran.

Indispensables au jardin

Au jardin la plante est bien jolie, mais elle est aussi très utile. Elle permet de lutter, comme l’œillet d’Inde, contre certains nématodes. C’est de ce fait une bonne plante compagne pour la tomate, mais aussi pour l’ail et les fraisiers. Des études ont prouvé qu’elle est très bénéfique aux mirides du genre Macrolophus, des punaises auxiliaires très polyphages qui se nourrissent d’aleurodes, de pucerons, d’acariens, d’œufs de noctuelles et de ceux de la mineuse de la tomate Tuta absoluta. Il convient de maintenir les pieds de soucis l’hiver au jardin car ils sont utiles pour l’hivernage des auxiliaires. A la belle saison, ses fleurs fournissent aussi nectar et pollen aux syrphes et aux guêpes parasites. Pour cela, les variétés à  fleurs simples sont bien sà»r préférables.

Il existe de très nombreuses variétés de soucis dans les tons jaunes à  orange, aux fleurs simples ou doubles. Certaines sont aptes au forçage pour la production de fleurs coupées.

Une variété de souci à  fleurs doubles © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Biodiversité fonctionnelle en maraîchage biologique, par le GRAB

Les plantes nématicides, par l’INRA

Le souci, par Ecological Agriculture Project (Canada)

L'actualité des jardins

Savez-vous tailler les arbres ?

Paulownias ? © CACP – Gilles Carcassès

Voici un excellent document du CAUE 77 qui présente en quelques règles simples, illustrées de schémas clairs, les gestes techniques et les principes à  respecter pour la taille des arbres.

Et rappelons toute l’importance de cette précaution de conception : le bon arbre planté au bon endroit ne nécessitera pas de tailles !

Un figuier sur le quai de la gare de Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Planter le bon arbre au bon endroit : voilà  bien le secret des aménagements réussis. Pour éviter les bévues, le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Seine-et-Marne (CAUE 77) vous propose la méthode VECUS.

Avec cette méthode, impossible de vous tromper. Vous aurez compris, entre autres choses, que pour un petit espace, c’est bien un arbre à  petit développement qu’il vous faut.

Liquidambar sur une place publique à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Besoin d’un coup de pouce sur le sujet ? Découvrez donc les 133 fiches de petits arbres présentées par ce même CAUE 77

L'actualité de la Nature

Les deux compères : Rotengle et Gardon

Leçon de pêche n°2 à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise

Voici deux poissons argentés aux nageoires rouges qui vivent en bancs dans les étangs de Cergy-Pontoise : le rotengle et le gardon. Ces deux espèces sont de bonnes proies pour le brochet.

Scardinius erythrophthalmus, le rotengle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Rutilus rutilus, le gardon © CACP – Gilles Carcassès

Mais comment faire pour les différencier ?

Il faut regarder les bons détails !

Le museau : le rotengle capture des proies flottantes ou près de la surface, sa bouche est logiquement tournée vers le haut et son front est moins bombé que celui du gardon qui se nourrit au fond et dont la bouche s’ouvre vers le bas. C’est le critère le plus facile.

Les nageoires : chez le rotengle, la nageoire dorsale est implantée très en arrière, en décalage par rapport aux nageoires pelviennes (ventrales), ce qui n’est pas le cas chez le gardon.

Les yeux : le gardon aurait les yeux plus rouges, mais c’est variable.

Et il paraît que les deux espèces peuvent s’hybrider, ça peut faire une bonne excuse si on ne sait pas trancher.

Application :

Rotengle ou gardon ? – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Alors pour celui-ci, l’ouverture de la bouche est vers le haut : c’est un rotengle !

Rotengles ou gardons ? – bassin Blanche de Castille à  Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

En patrouille près de la surface, avec la nageoire dorsale implantée en arrière des pelviennes : encore des rotengles !

Retrouvez notre article :

Les perches de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise

L'actualité de la Nature

Ciboulette

Ciboulette – Cergy, quartier Grand centre © CACP – Gilles Carcassès

Quelle est cette herbe à  la croissance généreuse au pied de ce poteau ? C’est de la ciboulette ! Une graine, sans doute portée par le vent depuis la terrasse végétalisée de la tour Suez, aura profité d’une fissure et d’un peu d’humus pour s’installer là .

Une résistance exceptionnelle à  la sècheresse passagère

La ciboulette est une des meilleurs plantes pour végétaliser les toitures. Lorsqu’il fait trop sec, son feuillage fane mais les petits bulbes dans le sol restent vivants et émettent de nouvelles feuilles lorsque les conditions redeviennent favorables. Six centimètres d’épaisseur de substrat lui suffisent pour survivre et prospérer sans arrosage. En outre, sa jolie floraison produit quantité de graines qui permettent à  la plante de coloniser l’espace autour d’elle.

La ciboulette fait partie des plantes qui ont bien réussi sur la toiture végétalisée de l’école Gustave Loiseau à  Pontoise.

Elle est remarquablement présente sur cette toiture à  la Maison des russes à  Eragny :

Fétuques et ciboulettes en fleurs – Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

Retrouvez un autre article sur des plantes échappées d’un mur végétalisé :

Un Erasmus pour les plantes vivaces ?

 

L'actualité de la Nature

Les deux perches

Je n’y connaissais rien en poissons. Jacques, animateur nature à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise et fin pêcheur, a fait mon initiation. Maintenant, je sais reconnaître les deux espèces de perches qui peuplent les bassins de l’Ile de loisirs.

La perche commune

Perca fluviatilis, la perche commune – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Toute zébrée, voici la perche commune. C’est un poisson carnassier qui peut mesurer jusqu’à  50 cm pour un poids de 3 kg. La perche commune apprécie les eaux calmes des étangs et aime se cacher sous les pontons ou parmi les rochers. Sa chair est réputée. Les pêcheurs savent qu’il faut faire attention en la manipulant car sa nageoire dorsale épineuse est très piquante. C’est un animal grégaire qui se regroupe en bancs et chasse à  plusieurs les petits poissons. Cette espèce consomme aussi des crustacés, des vers, des larves d’insectes…

La perche soleil

Lepomis gibbosus, la perche soleil © CACP – Gilles Carcassès

Introduite en France en 1877, la perche soleil est une espèce invasive originaire d’Amérique du Nord. On la reconnaît aisément à  ses vives couleurs. Chez cette espèce au comportement territorial, la ponte s’effectue dans un nid préparé par le mâle à  très faible profondeur. Les œufs des autres poissons semblent sa nourriture préférée, aussi la perche soleil est-elle réputée nuisible. Elle peut atteindre une vingtaine de centimètres de long et n’a aucun intérêt culinaire (ce qui aggrave sérieusement son cas !).

Jeune perche soleil – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Comme chez la perche commune, la nageoire dorsale déployée de la perche soleil est impressionnante, et piquante !

Leurre pour la pêche au brochet © CACP – Gilles Carcassès

Toutes carnivores qu’elles soient, les perches sont elles-mêmes des proies de choix pour le brochet, comme l’atteste ce leurre articulé arborant les rayures de la perche commune.

L'actualité de la Nature

Qu’ils sont beaux !

Cygnes noirs – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © François Lelièvre

On avait déjà  vu un cygne noir à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Cette fois-ci, ils sont deux !

Cygnes noirs (Cygnus atratus) © François Lelièvre

On peut raisonnablement supposer qu’ils forment un couple, le mâle étant le plus grand. Peuvent-ils se reproduire aussi loin de l’Australie, terre de leurs origines ? Cela s’est déjà  vu en Ile-de-France, à  Verneuil-sur-Seine en 1996. En France, en dehors des parcs zoologiques, au moins 120 cygnes noirs vivent librement dans la nature, et l’on dénombre environ 30 couples.

Ces photographies ont été faites fin septembre 2017 à  la plage du centre multisports. Je les ai cherchés récemment à  l’Ile de loisirs, mais je ne les ai pas trouvés. Peut-être ces oiseaux sont-ils cachés dans un coin discret, ou partis vers un autre étang de la région…

L'actualité de la Nature

Le crustacé invisible

J’ai bien failli ne pas voir ce crustacé tant il se fond dans l’environnement ! © CACP – Gilles Carcassès

Encore une pêche miraculeuse à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise ! J’ai capturé dans l’étang des Hautes bornes un crustacé transparent inconnu. Il a cinq paires de pattes : c’est un décapode comme les crabes, le homard et la langouste.

Quel est son nom ?

Je sais qu’on trouve dans cet étang l’écrevisse américaine, décapode invasif, mais les jeunes écrevisses n’ont pas du tout cette allure.

Bébé écrevisse américaine – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Et le gammare du Danube, un autre crustacé invasif également présent à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, alias Dikerogammarus villosus ? Il a sept paires de pattes (car c’est un amphipode) : ce n’est pas ça non plus.

Dikerogammarus villosus – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

J’ai trouvé l’explication sur le site Doris de la Fédération française d’études et de sports sous-marins : c’est la caridine !

Atyaephyra desmarestii, ou caridine, est une crevette d’eau douce qui se nourrit d’algues, de plantes aquatiques et de débris végétaux. Elle aime bien se cacher dans les abris sous berges, c’est justement là  que je l’ai débusquée avec mon épuisette. D’origine méridionale, depuis plusieurs siècles elle progresse vers le Nord en accompagnant les péniches aux coques garnies d’algues qu’elle aime brouter. C’est une grande voyageuse : on l’a signalée jusqu’en Russie et au Danemark !

Atyaephyra desmarestii – Cergy. Les pointillés participent à  son camouflage. © CACP – Gilles Carcassès

La caridine apprécie les eaux propres et calcaires. Est-ce que ça se mange ? Peut-être… Mais on ne la trouve pas en grandes quantités et c’est une espèce de petite taille, ne dépassant pas les 4 centimètres. On est très loin de la langouste !

Retrouvez d’autres articles sur la faune aquatique de Cergy-Pontoise :

Des méduses bien inoffensives

Des éponges dans les étangs de Cergy

Le glouton des profondeurs

La crevette tueuse du Danube

Les écrevisses de l’Ile de loisirs

L'actualité de la Nature

La couleur bleue chez les lépidoptères

Reflet bleu vif

La couleur bleue chez les papillons est souvent le résultat d’une iridescence liée à  des microreliefs de surface. Elle apparaît alors intensément sous certains angles seulement. C’est le cas par exemple chez le mâle du Petit mars changeant.

Apatura ilia, le Petit mars changeant – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Chez les Lycaenidae, les mâles de beaucoup d’espèces ont une coloration bleue plus ou moins étendue. On nomme parfois ces papillons des « azurés » :

Polyommatus icarus mâle, l’Azuré commun – Cergy © CACP – Marion Poiret
Aglais io, le paon de jour – Cergy © Gilles Carcassès

Chez le paon du jour, les écailles bleues sont limitées aux ocelles.

Les chenilles aussi !

Certaines chenilles ne sont pas en reste, comme celle de ce sphinx tête-de-mort :

Acherontia atropos – Loire-Atlantique © Jean-Pierre Moulin

La chenille de ce papillon de nuit migrateur affectionne particulièrement les feuilles de pomme de terre. C’est l’une des plus grosses chenilles que l’on peut rencontrer en France. Elle est ordinairement d’une teinte jaune, ornée de larges rayures bleues. Bravo au photographe d’avoir su repérer cette forme rare sur le terre-plein d’une route nationale !

Voir aussi notre article :

Petit papillon vert, quel est ton secret ?