Cette plante rugueuse qui croît en touffes au pied des murs en pierres est la pariétaire. J’en avais beaucoup au jardin, mais je n’en vois plus que des trognons : mes poules en raffolent ! Il paraît que les perdrix et les pigeons aiment beaucoup aussi la pariétaire.
Toute bonne, ou presque
On utilisait autrefois la pariétaire pour récurer les verres. La recette est simple : on en prend une poignée et on frotte. à‡a marche aussi pour les assiettes, paraît-il. Comme l’ortie qui appartient à la même famille, c’est une plante comestible, mais elle est plus fade. Elle aurait plein de vertus médicinales. On la recommandait même en emplâtres contre le feu de Saint-Antoine, pour calmer les brà»lures. Elle a cependant un vilain défaut, son pollen très fin est fortement allergisant !
Cette tête de féroce diablotin à lunettes est le motif caractéristique du scutellum d’une cicadelle du genre Acericerus (ainsi sont les Acericerus, je vous assure).
J’a trouvé celle-ci sous l’écorce d’un platane du parc François-Mitterrand à Cergy. Un excellent endroit pour passer l’hiver à labri des intempéries. Mais Acericerus ne consomme pas la sève du platane, ce sont les érables qui sont à son goà»t. Il y avait bien un érable sycomore à proximité. Je n’ai pas pu la prendre en photo de plus près car elle a disparu dans un saut vertigineux quand j’ai voulu l’approcher.
On trouve en France trois espèces d’Acericerus, assez difficiles à distinguer, toutes sur les érables.
Un grand merci à François pour m’avoir indiqué que ce type d’illusion qui nous fait voir le dessin d’une figure est une paréidolie. Très content d’avoir appris un nouveau mot !
Retrouvez d’autres paréidolies dans ces articles :
Le souci des jardins, Calendula officinalis, diffère peu du souci des champs, Calendula arvensis, si ce n’est par sa taille plus imposante. Ce sont toutes deux des plantes d’origine méditerranéenne. Le souci des champs est une adventice des vignes devenue rare en Ile-de-France.
Cette belle plante, qui fleurit généreusement presque toute l’année, y compris en hiver, est utilisée en cosmétique et a de nombreuses propriétés médicinales. Ses pétales sont utilisés pour colorer le beurre et certains fromages ainsi que des boissons alcoolisées. Séchés, ils sont parfois employés frauduleusement pour falsifier le safran.
Indispensables au jardin
Au jardin la plante est bien jolie, mais elle est aussi très utile. Elle permet de lutter, comme l’œillet d’Inde, contre certains nématodes. C’est de ce fait une bonne plante compagne pour la tomate, mais aussi pour l’ail et les fraisiers. Des études ont prouvé qu’elle est très bénéfique aux mirides du genre Macrolophus, des punaises auxiliaires très polyphages qui se nourrissent d’aleurodes, de pucerons, d’acariens, d’œufs de noctuelles et de ceux de la mineuse de la tomate Tuta absoluta. Il convient de maintenir les pieds de soucis l’hiver au jardin car ils sont utiles pour l’hivernage des auxiliaires. A la belle saison, ses fleurs fournissent aussi nectar et pollen aux syrphes et aux guêpes parasites. Pour cela, les variétés à fleurs simples sont bien sà»r préférables.
Il existe de très nombreuses variétés de soucis dans les tons jaunes à orange, aux fleurs simples ou doubles. Certaines sont aptes au forçage pour la production de fleurs coupées.
Voici un excellent document du CAUE 77 qui présente en quelques règles simples, illustrées de schémas clairs, les gestes techniques et les principes à respecter pour la taille des arbres.
Et rappelons toute l’importance de cette précaution de conception : le bon arbre planté au bon endroit ne nécessitera pas de tailles !
Planter le bon arbre au bon endroit : voilà bien le secret des aménagements réussis. Pour éviter les bévues, le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Seine-et-Marne (CAUE 77) vous propose la méthode VECUS.
Avec cette méthode, impossible de vous tromper. Vous aurez compris, entre autres choses, que pour un petit espace, c’est bien un arbre à petit développement qu’il vous faut.
Leçon de pêche n°2 à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise
Voici deux poissons argentés aux nageoires rouges qui vivent en bancs dans les étangs de Cergy-Pontoise : le rotengle et le gardon. Ces deux espèces sont de bonnes proies pour le brochet.
Le museau : le rotengle capture des proies flottantes ou près de la surface, sa bouche est logiquement tournée vers le haut et son front est moins bombé que celui du gardon qui se nourrit au fond et dont la bouche s’ouvre vers le bas. C’est le critère le plus facile.
Les nageoires : chez le rotengle, la nageoire dorsale est implantée très en arrière, en décalage par rapport aux nageoires pelviennes (ventrales), ce qui n’est pas le cas chez le gardon.
Les yeux : le gardon aurait les yeux plus rouges, mais c’est variable.
Et il paraît que les deux espèces peuvent s’hybrider, ça peut faire une bonne excuse si on ne sait pas trancher.
Quelle est cette herbe à la croissance généreuse au pied de ce poteau ? C’est de la ciboulette ! Une graine, sans doute portée par le vent depuis la terrasse végétalisée de la tour Suez, aura profité d’une fissure et d’un peu d’humus pour s’installer là .
Une résistance exceptionnelle à la sècheresse passagère
La ciboulette est une des meilleurs plantes pour végétaliser les toitures. Lorsqu’il fait trop sec, son feuillage fane mais les petits bulbes dans le sol restent vivants et émettent de nouvelles feuilles lorsque les conditions redeviennent favorables. Six centimètres d’épaisseur de substrat lui suffisent pour survivre et prospérer sans arrosage. En outre, sa jolie floraison produit quantité de graines qui permettent à la plante de coloniser l’espace autour d’elle.
Je n’y connaissais rien en poissons. Jacques, animateur nature à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise et fin pêcheur, a fait mon initiation. Maintenant, je sais reconnaître les deux espèces de perches qui peuplent les bassins de l’Ile de loisirs.
Toute zébrée, voici la perche commune. C’est un poisson carnassier qui peut mesurer jusqu’à 50 cm pour un poids de 3 kg. La perche commune apprécie les eaux calmes des étangs et aime se cacher sous les pontons ou parmi les rochers. Sa chair est réputée. Les pêcheurs savent qu’il faut faire attention en la manipulant car sa nageoire dorsale épineuse est très piquante. C’est un animal grégaire qui se regroupe en bancs et chasse à plusieurs les petits poissons. Cette espèce consomme aussi des crustacés, des vers, des larves d’insectes…
Introduite en France en 1877, la perche soleil est une espèce invasive originaire d’Amérique du Nord. On la reconnaît aisément à ses vives couleurs. Chez cette espèce au comportement territorial, la ponte s’effectue dans un nid préparé par le mâle à très faible profondeur. Les œufs des autres poissons semblent sa nourriture préférée, aussi la perche soleil est-elle réputée nuisible. Elle peut atteindre une vingtaine de centimètres de long et n’a aucun intérêt culinaire (ce qui aggrave sérieusement son cas !).
Toutes carnivores qu’elles soient, les perches sont elles-mêmes des proies de choix pour le brochet, comme l’atteste ce leurre articulé arborant les rayures de la perche commune.
On peut raisonnablement supposer qu’ils forment un couple, le mâle étant le plus grand. Peuvent-ils se reproduire aussi loin de l’Australie, terre de leurs origines ? Cela s’est déjà vu en Ile-de-France, à Verneuil-sur-Seine en 1996. En France, en dehors des parcs zoologiques, au moins 120 cygnes noirs vivent librement dans la nature, et l’on dénombre environ 30 couples.
Ces photographies ont été faites fin septembre 2017 à la plage du centre multisports. Je les ai cherchés récemment à l’Ile de loisirs, mais je ne les ai pas trouvés. Peut-être ces oiseaux sont-ils cachés dans un coin discret, ou partis vers un autre étang de la région…