A la sortie d’une réunion à l’abbaye de Maubuisson, j’ai suivi un rouge-queue noir qui s’est perché un instant sur le faîte d’un vieux mur dans le domaine.
Des rangées de petits objets plus ou moins saillants entre les pierres ont attiré mon attention. Mais oui, ce sont bien des os ! Avant l’invention du fil de fer, on palissait les arbres fruitiers en attachant les branches directement à des pitons fichés dans les murs, et en les liant avec des brins d’osier.
Et parce que le fer était réservé à des usages plus nobles, il était courant d’utiliser, en guise de pitons, des os de mouton.
Sur ce mur de 280 mètres de long, on compte deux à quatre rangées d’os répartis tous les mètres environ : ça nous fait plus de 800 os ! Et comme ce ne sont que des os droits (ceux des pattes), il aura fallu au moins 100 moutons pour équiper le mur !
Je dis ça, peut-être que je me trompe. Si ça se trouve, ce sont des os de chèvres.
Un autre « mur à os » particulièrement bien conservé sur Cergy-Pontoise