Les marronniers blancs, comme chaque été depuis le début des années 2000, montrent les symptômes disgracieux de l’attaque de la mineuse. Le responsable est un minuscule papillon invasif originaire des Balkans, reconnaissable aux trois bandes claires qui ornent ses ailes.
Ce microlépidoptère est assez facile à observer aux premiers jours chauds d’avril. En nombre, les adultes émergent alors des chrysalides qui ont passé l’hiver dans les feuilles mortes, et se regroupent sur les troncs de marronniers au soleil pour s’accoupler. Les femelles pondent sur les feuilles des branches basses et les toutes jeunes chenilles vont rapidement pénétrer sous la cuticule pour former de petites mines qui vont s’étendre puis brunir à mesure de la croissance de ces larves. Dans le courant de l’été, les générations suivantes vont gagner les frondaisons les plus hautes.
Par transparence on distingue l’occupant (en fait ici la dépouille de la dernière mue larvaire). Les trainées sombres sont les excréments de la chenille.
La nymphe s’extrait partiellement de la feuille pour donner naissance au papillon. Chaque mine produit ainsi un nouvel adulte.
Chaque mine, vraiment ? A l’évidence, quelques oiseaux prélèvent leur dîme, si j’en crois ces coups de bec, probablement l’œuvre de mésanges bleues ou charbonnières. Ces oiseaux régulent ainsi un peu les populations du ravageur. Le jardinier peut ainsi limiter les dégâts en offrant des nichoirs aux mésanges. Il peut aussi détruire les feuilles mortes des marronniers, dans lesquelles la dernière génération passe l’hiver sous forme de chrysalides.
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