Bravo à Jean-Louis, Patrick, Marie-Louise, Judith et Florent qui ont reconnu les premiers la galle du rosier appelée bédégar. Cette galle est causée par Diplolepis rosae, un petit hyménoptère de la famille des Cynipidae.
Au printemps la femelle de Diplolepis rosae pont ses œufs dans les cellules végétales des futures feuilles des rosiers (sauvages ou domestiques). La plante réagit à cette intrusion par le développement d’une coiffe visant à contenir l’invasion. Les larves sont séquestrées dans des petites loges dans lesquelles elles se développeront et d’où elles émergeront sans avoir impacté le reste de la plante.
Que se passe-t-il sous les cheveux ?
Si cette touffe chevelue est l’œuvre d’un seul insecte (Diplolepis rosae), elle bénéficie à beaucoup d’autres espèces.
Les oiseaux, et notamment les mésanges, se délectent des petites larves du cynipidae se développant dans la galle.
Et on les comprend, les larves ont l’air appétissantes. Il paraît même que certains leur trouvent un goà»t de noisette… Je leur laisse le bénéfice du doute !
Si tôt les loges vidées par les mésanges ou par l’éclosion des larves, d’autres insectes viennent s’installer dans les abris libérés.
L’an dernier, Gilles avait mis en élevage une galle trouvée sur l’île de loisirs de Cergy. Voici ce qui en est sorti :
Et ce n’est pas l’adulte de Diplolepis rosae (voir des images dans la galerie de Insecte.org). Des hyménoptères parasitoà¯des profitent donc de ces galles pour se développer.
Les « cheveux » peuvent aussi abriter de nombreuses petites bêtes. Comme ce Peritelus sphaeroides, petit charançon forestier qui s’était caché dans une galle de rosier sauvage.
Quant au rosier lui-même, outre l’aspect esthétique et un peu de dépense énergétique pour la croissance de la galle, les pompons roses ne causent pas de dégâts.
Sources :
Bédégar, tête en pétard! par la Salamandre
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