Un grand pied d’asperge esseulé dans les friches du parc du peuple de l’herbe attire mon attention. C’est là sans doute une relique d’une ancienne culture maraîchère ou d’un potager autrefois établi sur cette terrasse alluviale de la Seine à Carrières-sous-Poissy. Je m’approche doucement dans l’espoir de rencontrer le criocère de l’asperge, une de nos plus jolies Chrysomelidae, et aussi un ravageur redouté pour ceux qui cultivent cette plante.
Il se chauffe au soleil, à la base d’une grosse tige !
Le voici de profil. En haut à gauche de cette photo, on peut voir deux de ses œufs bruns fixés sous une feuille. Les larves de cette espèce consomment les parties aériennes de l’asperge, affaiblissant les pieds et compromettant le rendement en turions l’année suivante. Les adultes peuvent aussi grignoter les pointes des asperges.
Une autre espèce de criocère fréquente aussi les asperges : le criocère rouge à douze points noirs. Mais ses larves ne se nourrissent que des baies de l’asperge.
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