Au bord de l’étang du parc du château de Grouchy, les jardiniers chargés de la tonte ont épargné une large tache de cette plante tapissante à fleurs bleues.
Ils ont eu raison parce que les fleurs des bugles sont bien jolies et qu’elles sont visitées par les bombyles et les bourdons, équipés d’une longue trompe pour aller puiser le nectar au fond des corolles.
Il existe en fait deux espèces de bugles à fleurs bleues, visibles toutes les deux en Ile-de-France : cette bugle rampante, très commune, qui se plaît dans les sols humides et les situations ombragées, et la bugle de Genève, plus rare, qui affectionne au contraire les sols secs, sableux et ensoleillés.
Les inflorescences de la bugle de Genève sont généralement plus compactes, et la plante est plus poilue. Les fleurs sont d’un bleu plus lumineux.
Ne pas confondre avec la brunelle, une autre Lamiaceae !
Les fleurs de la brunelle (Prunella vulgaris), contrairement à celles des bugles, sont dotées d’une lèvre supérieure en forme de casque. La plante fréquente les lisières forestières, mais on la croise aussi dans les pelouses et les friches urbaines.
Brunelle ou prunelle ?
Prunella en latin se dit brunelle en français, avouez qu’il y a de quoi y perdre ses consonnes ! Et pourquoi pas prunelle ? Sans doute pour ne pas confondre avec le fruit du prunellier (Prunus spinosa). Et pourquoi pas Brunella ? L’INPN l’indique comme un synonyme de Prunella. C’est aussi un prénom, la version féminine de Bruno.
Des bugles horticoles
On trouve en pépinières plusieurs variétés du bugle rampant, utiles pour tapisser un coin à l’ombre. En voici deux assez faciles à trouver :
Retrouvez des portraits d’autres Lamiaceae :
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