Avec sa floraison éclatante et sa silhouette très graphique, la salicaire est une plante incontournable des jardins aquatiques. C’est aussi une plante mellifère. Et ma cousine l’utilisait pour soigner ses veaux quand ils avaient la diarrhée. Bref, elle a tout pour plaire.
Elle plà»t aux Américains. Introduite en 1860 sur la côte Est des Etats-Unis, elle ne tarda pas à y faire de grands ravages en se comportant comme une plante invasive des zones humides, au point de mettre en péril la flore indigène et la faune associée.
En 1986, des chercheurs américains entreprirent de mettre au point un programme de lutte biologique par acclimatation pour endiguer l’invasion. Après de nombreux essais portant sur l’innocuité vis-à -vis de la flore et de la faune natives, ils procédèrent à des lâchers d’insectes européens qui consomment cette espèce.
Leur choix se porta sur quatre mousquetaires aux actions complémentaires : deux chrysomèles mangent ses feuilles, un charançon ses racines et un dernier coléoptère ses graines.
Dix ans après les premiers lâchers d’insectes, la présence parfaitement contrôlée de la salicaire européenne n’est plus une menace pour la biodiversité américaine. La lutte biologique, ça marche !
Une page (en anglais) du Département des Ressources Naturelles du Minnesota
Une autre page (en wallon) sur ce sujet
http://www.sauvagesdupoitou.com/84/423
3 réflexions au sujet de “Les mousquetaires de la salicaire”