Comme promis dans notre article sur le chat-pardeur, voici un nouvel article basé sur des clichés réalisés au piège-photo. Et pour le coup, nous n’avons pas été déçus quant à la découverte de notre espèce du jour.
Entre photos de pouillot véloce, mésange charbonnière, sitelle torchepot et autres passereaux communs, me voici face à un oiseau dont l’identification n’a pas été une mince affaire. En effet à première vue avec ses marques blanches au niveau des ailes, j’ai pensé instinctivement au pinson des arbres, mais le bec ne correspond pas (granivore pour le pinson, insectivore ici) et sans la tête roussâtre et les motifs jaunes sur le bout de ses ailes, je me suis rapidement remis en question.
Après plus amples observations, je remarque sa drôle de ressemblance morphologique avec un oiseau bien connu de chez nous, le rougegorge familier et cette fois-ci c’était une bonne pioche ! Du moins pour la famille, celle des MUSCICAPIDAE.
La fine barre blanche n’atteignant pas tout à fait le bord des ailes finira par me révéler son identité, nous avons bien affaire au gobemouche noir / Ficedula hypoleuca. On le reconnait plus aisément aux environs du printemps lorsqu’il possède encore son beau plumage nuptial panaché de blanc et de noir.
Le gobemouche noir est un oiseau migrateur peu commun par chez nous, il est officiellement assez rare et classé « EN » (en danger) sur la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France. Il fréquente les milieux boisés comme les forêts claires de feuillus et mixtes, les parcs ou les vergers.
Sources :
Guide Delachaux : Le guide ornitho