Au bord de l’eau, dans les haies, les jardins, les bois humides, le frêne est omniprésent. Impossible de parcourir la campagne sans croiser sa belle silhouette. Mais une sérieuse menace plane sur cette espèce autrefois appréciée comme complément de fourrage.
Chalara fraxinea, un champignon microscopique originaire d’Asie orientale, s’attaque à ses feuilles et aussi à son bois. Dans les régions contaminées, 85 % des jeunes arbres en meurent. La maladie est arrivée en Europe vers 1990, probablement avec des importations de frênes asiatiques, porteurs sains du champignon. Elle est présente en France depuis 2008. Le front de la chalarose progresse de 50 à 60 km par an, les spores étant facilement disséminées par le vent. Seule la zone méditerranéenne, au climat trop chaud pour le champignon, y échappera.
Pour autant, l’espèce n’est pas menacée de disparition. Les scientifiques ont remarqué, en effet, que quelques rares frênes présentent une bonne tolérance à la maladie et que ces individus semblent capables de transmettre cette tolérance à leur descendance. Il convient donc, dans les opérations de gestion, de repérer et de protéger ces arbres indemnes de la maladie qui permettront à terme de régénérer l’espèce.
La chalarose du frêne, par l’INRA (janvier 2017)
Ajouté à la maladie du châtaigner, si ça vient sur le val d’Oise … ce sera triste !
Le problème aussi est que nos forêts ne sont plus entretenues : Plus de gardes forestiers, plus de personnels, plus de bà»cherons … on néglige tout dans ce domaine ! Où sont les coupes d’éclaircies, les tailles de formation, les dégagements sélectifs ? …