Les libellules étaient le sujet d’étude d’une quinzaine d’animateurs nature franciliens, réunis à l’invitation de Natureparif le 28 mai 2015 à l’Ile de Loisirs de Cergy-Pontoise.
Chez les odonates, on distingue très facilement deux sous-ordres :
- Les demoiselles ou zygoptères ont l’apparence de fines allumettes volantes. Leurs ailes sont jointes sur le dos au repos. Leurs yeux ne se touchent pas.
- Les libellules vraies ou anisoptères regroupent les grandes « libellules » au vol puissant. Plus larges et trapues que les premières, leurs ailes antérieures et postérieures ne sont pas identiques. Lorsqu’elles sont posées (ce qui est rare pour celles qui chassent en vol), leurs ailes sont positionnées à l’horizontale ou vers l’avant.
L’observation des libellules peut avoir lieu pendant une grande partie de l’année (entre avril et octobre) à proximité des points d’eau où elles se reproduisent (mares, étangs, ruisseaux, marais…) Mais certaines périodes et certains endroits sont plus propices que d’autres. Pour préparer votre sortie exploratoire, préférez :
- Une météo ensoleillée et un vent faible,
- La présence d’une végétation rivulaire et aquatique dense,
- Un matin, période favorable aux émergences. L’émergence est la dernière mue pendant laquelle l’individu passe du milieu aquatique au milieu terrestre.
Quelques connaissances sur leur biologie et leurs comportements sont également nécessaires pour une exploration réussie (période d’accouplement, exigences particulières) : certaines espèces sont inféodées à certains types de milieux alors que d’autres sont ubiquistes ; elles sont toutes dépendantes de l’eau dans leur stade larvaires.
L’émergence peut durer deux à quatre heures. A la fin de celle-ci, les téguments sont encore mous, parfois translucides. Les jeunes individus prennent un premier bain de soleil pour sécher leurs ailes mais s’écartent ensuite assez vite des points d’eau où ils ont vu le jour pour se mettre à l’abri du vent, des prédateurs et des rivaux potentiels en attendant leur maturité sexuelle. Pendant ce cours laps de temps (de quelques jours à quelques semaines), l’exosquelette se rigidifie et leurs couleurs définitives se révèlent. Ils reviendront ensuite au bord de l’eau pour s’accoupler. Les prairies, fourrés ou lisières forestières à proximité des points d’eau peuvent donc faire l’objet de nombreuses observations.
Pour améliorer vos connaissances et identifier les espèces, voici une sélection d’ouvrages :
- Guide des libellules de France et d’Europe (Delachaux et Niestlé)
- Les libellules de France, Belgique et Luxembourg (collection Parthénope, éditions Biotope)
- Cahier d’identification des libellules de France, Belgique, Luxembourg et Suisse (éditions Biotope)
Retrouvez ici les belles rencontres du 28 mai.
Attention, les espèces protégées ne peuvent être capturées sans autorisation spécifique et les individus immatures sont extrêmement fragiles. La pratique de la macrophotographie apparait dans bien des cas suffisante pour la détermination de l’espèce.
Quelques liens utiles en complément :
suivi temporel des libellules (STELI), programme de sciences participatives
la liste rouge des libellules d’Ile-de-France
atlas des libellules d’Ile-de-France – organiser une journée de prospection
Grand merci pour ce très intéressant article ainsi que pour les liens qui le suivent.
Merci également pour les réponses apportées à mes questions.