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Le protocole moutarde

© Gilles Carcassès
Devinerez-vous quel temps nous avons eu ? © Gilles Carcassès

Natureparif organisait les 23 et 24 mars 2015 une formation sur la pédologie (science des sols) et les vers de terre. Ce stage avait rassemblé des participants d’horizons très divers : jardiniers, chercheurs, enseignants, gestionnaires de parcs, naturalistes, formateurs, présidents d’associations, étudiants, animateurs… Un beau brassage et des échanges très riches en conséquence !

Les cours théoriques furent complétés par une séance de travaux pratiques dans le jardin pédagogique du parc de la Villette à  Paris.

Le protocole moutarde nécessite de la méthode et un esprit rigoureux pour respecter la recette, et chronométrer les temps de capture des vers qui sortent du sol. Le principe en est simple : la moutarde est un irritant qui incite les vers à  quitter leurs terriers et fuir sur le sol.

La recette des vers à  la moutarde

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Le protocole demande qu’on déborde « légèrement » du gabarit d’un mètre carré © Gilles Carcassès
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La pince à  ver de terre (dans toute bonne pharmacie) permet de les saisir sans les blesser © Gilles Carcassès

Tous les vers récoltés (il faut des réflexes !) sont placés dans un récipient avec de l’eau. Ceux-ci sont ensuite comptés et triés en deux classes d’âge, les adultes (possédant un clitellum ou anneau) et les juvéniles, et quatre groupes écologiques (les épigés, les endogés, les anéciques à  tête rouge, les anéciques à  tête noire) à  l’aide de la clé de détermination des vers de terre.

Le protocole bêche est moins cruel. Il nécessite quelques muscles, et tout autant des chaussures adaptées.

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Le creusement d’un trou au gabarit du protocole © Gilles Carcassès
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Le contenu des mottes est patiemment trié à  la main sans rigolades excessives source de déconcentration © Gilles Carcassès
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Les individus douteux peuvent être expédiés au loboratoire pour identification © Gilles Carcassès

Avant de rejoindre l’alcool du pilulier pour identification ultérieure sous binoculaire, il faut prendre une photo pour noter la couleur. La pièce de monnaie n’est pas pour le photographe, elle sert à  donner l’échelle.

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La cabane du lombric © Gilles Carcassès

Qui a planté ces brindilles dans le sol ? C’est le ver de terre ! Les vers du groupe des anéciques, parmi lesquels on trouve le lombric commun, construisent des cabanes constituées de débris de végétaux et de turricules (leurs excréments). En sortant la tête hors du sol, ils s’allongent et saisissent autour d’eux des fragments végétaux (ici des feuilles mortes et des brindilles). Ils entrainent dans les profondeurs de leur terrier ces éléments qui se décomposent rapidement. Les vers consomment alors cette matière organique. Regardez attentivement sous les arbres : il n’est pas rare de trouver un cabane de lombric tous les 20 centimètres.

Tout le détail du protocole

Vidéo : le ver enfouit des feuilles dans son terrier

Vers de terre et pesticides (INRA 2014)

Synthèse sur l’état de sols de France (Gissol 2011)

http://agriculture.gouv.fr/Le-ver-de-terre-de-nos-jardins-ce

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/les-vers-de-terre

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/auxiliaires-indigenes/485-les-vers-de-terre

http://vigienature.mnhn.fr/blog/ne-pas-manquer/lumiere-sur-des-super-heros

7 réflexions au sujet de “Le protocole moutarde”

  1. bonjour,

    merci nous avons bien ri à  la lecture de ce post.

    Cordialement,

    Pierre-Luc VACHER Chargé de mission environnement – biodiversité Service Environnement et Développement Durable – Ville de Montreuil Bureau 518 à  Opale A – 3, rue de Rosny, M° Mairie de Montreuil ( Adresse postale: Hôtel de ville – 93105 Montreuil cedex)

    Tél. 01 48 70 67 94 – pierreluc.vacher@montreuil.fr

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