Demain, le trèfle sera à l’honneur en Irlande. D’après la légende, cette plante à trois folioles aurait été utilisée par Saint Patrick pour illustrer la Sainte Trinité au roi Aengus. Ce serait à cette occasion que l’Irlande s’est convertie au christianisme et que le trèfle est devenu le symbole national du peuple Irlandais.
Une des espèces les plus communes dans la région
Ce trèfle est présent dans toute l’àŽle-de-France. C’est une espèce dite ubiquiste, elle s’adapte à des milieux très variés comme les gazons, les friches ouvertes, les jachères ou encore les potagers.
Il fait partie de la famille des Fabaceae : ses fleurs présentent un étendard, deux ailes ainsi qu’un carène. Contrairement aux autres espèces de trèfle, ses tiges sont prostrées au sol : nous l’appelons aussi le trèfle rampant.
Une confusion est possible avec Trifolium fragiferum (le trèfle porte-fraise) et Trifolium pratense (le trèfle des prés), lorsqu’ils sont à l’état végétatif.
Sources :
Flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein & Olivier Nawrot
Mercredi 12 février ont eu lieu les restitutions 2019 du protocole Florilèges-prairies urbaines au Muséum national d’Histoire naturelle. Les différents intervenants nous ont fait part du bilan des données recueillies grâce au protocole.
Florilèges-prairies urbaines est un protocole de sciences participatives élaboré en 2014 et réalisé sur les prairies. Retrouvez les détails du protocole sur le site de VigieNature.
Ce que l’on considère être une « prairie » peut être défini comme un espace herbacé dominé par les graminées et où il n’y a pas de ligneux (arbres). C’est un milieu artificiel et maîtrisé par l’Homme, puisque régulièrement fauché, qui vise à recréer ce que les grands herbivores sauvages pouvaient faire en broutant lors de leurs passages dans les clairières, par exemple. Ces milieux n’existant plus à l’état naturel (du moins sur le territoire métropolitain), conserver des prairies urbaines permet de maintenir un cortège floristique et sa faune associée qui serait voué à disparaître.
Les données obtenues grâce au protocole permettent d’évaluer les effets qu’ont les techniques de gestion sur la qualité écologique du site. C’est également un bon moyen de suivre la dynamique de l’évolution des espèces en présence, à condition que le protocole soit effectué plusieurs années de suite.
Les résultats de l’année 2019
Cette année, 160 prairies ont été suivies : cela représente une baisse de participation par rapport aux deux dernières années. Cependant, il a été noté que le nombre total d’espèces identifiées est en augmentation.
Le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), l’ivraie vivace (Lolium perenne), le trèfle rampant (Trifolium repens), le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et le fromental élevé (Arrhenatherum elatius) figurent parmi les espèces les plus observées.
L’évolution des modes de gestion montre que les gestionnaires participants ont davantage eu recours à la fauche coupée qu’aux autres techniques de gestion (fauche broyée, pâturage, tonte).
La prairie la plus riche d’àŽle-de-France
La prairie affichant la plus grande diversité d’espèces au niveau régional se trouve au Verger à Cergy, aux pieds de nos bureaux. Lors de l’édition 2019, 24 espèces de plantes y ont été identifiées !
Cette année, comme l’an passé, l’atelier de formation aura lieu au printemps sur la prairie du Verger pour observer l’évolution des espèces.