Nos buis à bordure sont bien menacés ! La pyrale du buis oblige à multiplier les traitements de biocontrôle et les maladies cryptogamiques dues à Cylindrocladium buxicola et Volutella buxi n’ont pas de traitement biologique vraiment efficace. Quant aux trichogrammes parasitoà¯des censés pondre dans les œufs de la pyrale, les échos que j’en ai eu par les collègues qui les ont testés sont assez divergents. Alors je suis allé voir les maîtres jardiniers des jardins du Luxembourg à Paris pour savoir où ils en sont. A mon étonnement, ils m’ont indiqué que ce qui leur pose le plus de problèmes, ce sont les fortes infestations par la cochenille virgule, qui aggravent considérablement la situation.
Les bordures de buis doivent être impeccables pour mettre en valeur le dessin des broderies et des massifs, et cela devient de plus en plus difficile de les maintenir en bonne santé. Des zones dégarnies apparaissent, puis des trous… Alors que faire, tout remplacer ? Mais avec quel végétal ?
Ces jardiniers ont rapidement compris, en observant la chlorose des jeunes pousses, que nos sols calcaires ne conviennent pas du tout à Ilex crenata : aucun des cultivars testés n’a donné de bons résultats. Ils ont fait aussi un essai avec un cultivar d’un buis d’une autre espèce d’origine japonaise, réputé très résistant : Buxus microphylla ‘Faulkner’. Il est peut-être costaud, mais pas indemne de dégâts.
Et puis le feuillage est nettement moins fin, la pousse plus importante, alors l’aspect taillé n’est pas très concluant.
La solution viendra peut-être de ce fusain nain Euonymus japonicus ‘Microphyllus’ appelé aussi ‘Pulchellus’. La bordure de la photo ci-dessus a un an et a été taillée une fois. Il faudra cependant attendre quelques années pour vérifier le bon vieillissement de ces arbustes lorsqu’ils sont taillés en bordure très basse. En latin, pulchellus signifie mignon, je trouve que cela lui va plutôt bien.