Merci aux fidèles lectrices et lecteurs qui ont tenté leur chance. Ces mystérieuses bestioles ne sont pas des mues de coccinelles, ni des graines, ni des cloportes poilus, ni des poux de loups (quelle imagination !)…
Le polyxène à pinceau est un mille-pattes ! Il possède même deux paires de pattes par segment, ce qui le place dans la classe des diplopodes.
Evidemment, il faut y regarder de près car la bête adulte ne dépasse pas 4 mm. Cette petite famille était dans son habitat préféré : sous une écorce de platane. Les polyxènes mangent des détritus organiques, sans doute aussi des algues et des champignons microscopiques.
Mais que font-ils avec leur pinceau en l’air ? Cherchent-ils à m’impressionner ? En fait, ces pinceaux sont des armes redoutables ! Lorsque les polyxènes se sentent menacés par une fourmi ou une araignée, ils frottent la face de leur agresseur avec leur pinceau, dont les longs poils détachables sont armés de barbes et de crochets minuscules. Le prédateur incommodé cherche à se défaire de ces poils qui s’accrochent à ses soies et ne fait que s’emmêler plus encore, laissant à ses proies leur chance dans la fuite.