Elles progressent vers le nord, profitant du changement climatique. Depuis quelques années déjà , les chenilles processionnaires du pin ont établi autour d’Eragny-sur-Oise un avant-poste au nord de leur front d’expansion.
Les poils urticants de ces chenilles, très légers et persistant longtemps, peuvent poser de vrais problèmes de santé : conjonctivite, toux d’irritation, vives démangeaisons, œdème, choc anaphylactique.
La conduite à tenir
Si vous voyez ces nids soyeux dans le pin ou le cèdre de votre jardin, quelques précautions s’imposent :
- Ne stationnez pas sous un arbre infesté, ne touchez pas aux nids sans protection
- En cas de doute, prenez une douche et lavez vos vêtements
- Lavez les légumes du jardin car les poils des chenilles peuvent s’y déposer
- N’étendez pas du linge près des arbres infestés
Que peut-on faire pour s’en débarrasser ?
L’hiver est propice aux travaux d’échenillage. Il s’agit de couper les extrémités occupées par les nids et de les brà»ler. Mais attention, il serait dangereux de le faire sans une protection complète (combinaison avec capuche, masque respiratoire, lunettes étanches…) !
Vous pouvez aussi installer des nichoirs à mésanges pour attirer ces oiseaux dans votre jardin. Au printemps, pour nourrir leurs oisillons, les mésanges peuvent prélever beaucoup de ces chenilles.
Installé avant le printemps, un piège équipé d’un sac permettra de capturer les chenilles lorsqu’elles descendront en procession le long du tronc pour la nymphose dans le sol. Une gouttière et un tuyau les conduisent dans un sac empli de terreau qu’il suffira ensuite d’incinérer.
Le dispositif de lutte sera utilement complété en juin par la pose de pièges à phéromone pour la confusion sexuelle des papillons mâles.
Le dossier de l’INRA sur la chenille processionnaire du pin
Article : les services techniques de la ville de Conflans fabriquent des nichoirs à mésanges
Une note très documentée de la préfecture de Seine-et-Marne
La dynamique d’expansion de la chenille processionnaire (ONERC)