En attendant le passage du jury régional des villes fleuries en visite à Pontoise, j’ai pêché quelques insectes dans la mare du parc des Larris. Le plus gros d’entre eux était une notonecte adulte.
Elle nage sur le dos
Dans sa bulle d’air, la notonecte file ventre en l’air sous la surface de l’eau, en ramant vigoureusement à l’aide de sa troisième paire de pattes spécialisée. Ses soies sensorielles, visibles sur les côtés de son abdomen, l’avertissent des vibrations que font les insectes tombés dans l’eau.
J’ai vidé l’eau de mon bac d’observation et retourné l’animal. Pour le genre Notonecta, la détermination de l’espèce s’appuie en effet sur des détails visibles sur la face dorsale. Il s’agit ici de la notonecte verte, Notonecta viridis. Chouette, je n’avais encore jamais rencontré cette espèce !
Aà¯e, ça pique !
Au fait, pourquoi nomme-t-on la notonecte abeille d’eau ? C’est parce qu’elle est capable de piquer avec son rostre acéré ! Normalement, elle l’utilise pour tuer ses proies (des insectes tombés dans l’eau, des têtards, des alevins, des vers…) et aspirer leur contenu. Mais il arrive qu’elle s’en serve aussi pour se défendre. Je me suis déjà fait piquer par une notonecte, je peux vous affirmer que c’est très douloureux !
Le jury est passé, a regardé mes prises et écouté mes explications. Personne n’a été piqué. Ouf ! Et la notonecte a fini par s’envoler.