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Encore vivante !

Aà¯e ! © CACP – Gilles Carcassès

Une surprise au parc de Grouchy

En repérage pour une animation dans les allées du parc du château de Grouchy à  Osny, j’ai trouvé la tête d’un gros coléoptère sur un tas de bois. Un pic, un corvidé ou une chouette aura attaqué ce mâle Dorcus paralellipipedus, (reconnaissable à  ses mandibules courtes mais fortes), ne consommant que l’abdomen et une partie du thorax.

Intéressant, me suis-je dit, pour notre animation, et j’ai ramassé le trophée. Mais je n’avais pas imaginé que la tête de cette « Petite Biche » allait me mordre ! Et si je bougeais, elle serrait plus fort ! Pas vraiment douloureux, mais impressionnant. Alors j’ai attendu, une minute ou deux, qu’elle se fatigue et tombe à  terre. J’ai pris cette photo pour immortaliser l’aventure.

Je me suis demandé combien de temps la tête séparée du corps d’un insecte est encore capable d’effectuer des mouvements. Autrement dit, ai-je loupé le pic à  quelques minutes près ou à  quelques heures ? Et la chouette de la nuit précédente, est-elle aussi plausible ?

Pour répondre à  cette question, un entomologiste du début du siècle dernier a fait des expériences. Selon les espèces, la tête reste active entre 3 heures (pour les taons) et 6 jours (pour les perce-oreilles). Pour les coléoptères, ce serait de l’ordre d’une dizaine d’heures. Et le corps des insectes décapités, gigote-t-il aussi longtemps ? Plus encore que la tête : généralement plusieurs jours, jusqu’à  18 pour certains papillons !

Source :

Résistance à  la mort par décapitation ou immersion, V. Brandicourt (1901), OPIE

Retrouvez notre article :

Ma petite biche