A qui appartient cette petite coquille allongée qui glisse doucement sur la mousse d’un vieux tronc du massif de l’Hautil ?
Les clausilies se nourrissent de lichens ou d’algues unicellulaires, on les rencontre sur les rochers moussus, les troncs, dans la litière, sur le bois mort…
La famille des Clausilidae compte une trentaine d’espèces en France. Le sens d’enroulement de la coquille est toujours senestre (sauf quelques exceptions, ce serait trop simple). On distingue les espèces à la présence et la forme de dents et de plis à l’ouverture de la coquille. Ici il s’agit de Clausilia bidentata bidentata.
L’une des espèces, la clausilie romaine, n’existe nulle part ailleurs dans le Monde que dans les Appenins près de Rome, et… à l’intérieur des arènes de Nîmes ! Les Romains l’auraient amené là involontairement il y a 2000 ans. Elle prospère depuis sur certains murs des arènes. Le gestionnaire du site a promis de ne plus utiliser de désherbants dans le secteur où habite ce rarissime escargot eu égard à sa grande fragilité.
Sources :
La clausilie romaine, par Vincent Prié
Le protocole de l’opération escargots, par vigienature-école
Merci à Xavier Cucherat pour la détermination !
Comme quoi les armées d’invasion sont depuis longtemps un très bon vecteur d’organisme (et d’uniformisation des biotopes mondiaux, ce qui est entraîne une réduction de biodiversité), bien avant les armées américaines et leur legs du Diabrotica virgifera virgifera (chrysomèle du maà¯s)…
Merci en tout cas de toujours mêler ce type d’anecdote à la découverte de la nature.