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Le doryphore

Leptinotarsa decemlineata, le doryphore, dans un carré de pommes de terre au Potager du roi à  Versailles © CACP – Gilles Carcassès

Quand j’étais gamin, au jardin du grand-père, j’étais réquisitionné pour la chasse aux doryphores. Le ramassage manuel était assez efficace mais il fallait y revenir souvent. De nos jours, on ne vois plus guère de doryphores, sauf dans certains jardins bio comme le Potager du roi à  Versailles.

Doryphore adulte © CACP – Gilles Carcassès

Cette chrysomèle d’origine mexicaine, inféodée aux plantes de la famille des Solanaceae, a été découverte en France en 1922 dans la région de Bordeaux pas très loin d’un important centre de transit de pommes de terre. Elle est probablement arrivée avec des livraisons pour l’armée américaine pendant la première guerre mondiale. A partir de là , l’insecte a envahi toute la France, puis l’Europe. En 1934, le front de sa progression passait par l’Ile-de-France.

Les adultes, mais surtout les larves, consomment les feuilles des pommes de terre et peuvent les défolier complètement, entraînant alors une perte importante de récolte.

Larve de doryphore © CACP – Gilles Carcassès

Parfois les doryphores peuvent attaquer le feuillage des aubergines et même celui des tomates. Il faut en tenir compte dans la rotation des cultures au potager ! Il convient aussi de ne pas laisser de morelles noires dans le potager après les pommes de terre car les doryphores peuvent aussi vivre sur cette Solanaceae adventice très commune dans les jardins.

Solanum nigrum, la morelle noire © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Le doryphore, par André Lequet

Pomme de terre et doryphore, par Jardiner Autrement

Etude géographique sur le doryphore en France et principalement dans la région lyonnaise, par Georges Castellan (1943)

2 réflexions au sujet de “Le doryphore”

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