La première fois que je l’ai remarqué à Cergy, c’était il y a deux ans, en bordure d’un massif fleuri sur le terre-plein du boulevard de l’Hautil. Ces quelques pieds ont grainé et la plante a progressé sur quelques dizaines de mètres en direction du boulevard de l’Oise.
Et cette année, il s’étale complaisamment à la porte de la cantine de l’hôtel d’agglomération sur la dalle du Grand centre, à cent mètres du boulevard. Comment ses grosses graines sont-elles montées sur la dalle ? Peut-être collées dans la terre sous les semelles des passants qui traversent le boulevard hors des passages piétons ?
Les jardiniers connaissent bien le pourpier, aux feuilles succulentes, d’abord parce que c’est une bonne petite salade au goà»t acidulé, riche en vitamine C, en oméga 3 et en minéraux, ensuite parce que c’est une adventice annuelle mais tenace qui se ressème abondamment et pousse très vite dans les potagers.
Les feuilles de pourpier peuvent se consommer crues, en soupe, confites au vinaigre, frites dans l’huile, ou cuites comme des épinards.
La plante se plaît dans les sols tassés et secs en été, où on la trouve souvent en compagnie de la renouée des oiseaux et de la roquette vivace.
Une petit baroud d’honneur pour nous rappeler que Cergy et ses alentours étaient jadis un des plus fertiles terroirs maraîcher de France et que ces pourpiers … sont chez eux !