Condamnée à l’exil au bord des marécages,
Où sa racine baigne en des bas-fonds boueux,
La ptarmique jamais ne laisse les outrages
Des fanges polluer ses corymbes neigeux.
Et lorsque sec et gris son feuillage sévère
S’effrite en les bocaux d’un vieil apothicaire,
Elle reste la vierge un tantinet farouche
Et fait éternuer l’insolent qui la touche.
Henri Leclerc (1935)
Cette jolie plante était autrefois utilisée pour provoquer des éternuements, censés soulager les maux de tête, les névralgies de la face, les douleurs dentaires ou oculaires…
L’achillée ptarmique est une plante assez rare en Ile-de-France, en régression en raison de la disparition des prairies humides qui constituent son habitat. Nous l’avons vue au bord de l’étang du parc du château de Grouchy à Osny.
Il ne faut la pas confondre avec l’autre achillée, l’achillée milllefeuille, beaucoup plus commune, aux feuilles très divisées.
Achillea ptarmica est la plante hôte exclusive d’un diptère Tephritidae, Tephritis angustipennis . J’aimerais bien la voir, cette petite mouche !