Bravo à Jean et à Marie-Louise pour avoir su deviner l’identité de cette plante !
La belladone est une plante vivace indigène très rare en Ile-de-France. Elle subsiste dans quelques clairières et lisières forestières notamment dans le Val d’Oise dans le bassin de l’Oise et l’Ouest du Vexin. Bien que la Flore d’Ile-de-France de Jauzein l’indique éteinte dans les Yvelines, j’ai croisé cette plante à Chambourcy en lisière de forêt près du désert de Retz, un pied unique semble-t-il.
Ses fleurs mauves, grosses comme un dé de couturière, sont cachées sous les feuilles. Leur succèderont des baies noires sucrées, de la taille d’une cerise, et mortelles en cas d’ingestion (à partir de deux baies pour un petit enfant). Toute la plante est toxique et les alcaloà¯des qu’elle contient peuvent traverser la peau. Il est donc prudent de ne pas y toucher. On cite le cas de vacanciers en Alsace intoxiqués par la consommation d’une tarte dont ils avaient eux-même cueillies les « myrtilles ». Hospitalisés à temps, ceux-là s’en sont sortis.
Si vous avez la chance de croiser cette plante en famille, profitez-en pour informer les enfants sur les dangers des plantes sauvages : on ne mange jamais ce que l’on ne connaît pas !
La belladone est une Solanaceae, comme la tomate, la pomme de terre, le tabac, la jusquiame, le datura.
Le nom belladone viendrait de l’italien « bella donna » en raison de l’usage cosmétique de la plante par les coquettes pour dilater les pupilles et donner un regard envoutant !…
1 réflexion au sujet de “La belladone : aussi rare que toxique !”