Non, je ne parle pas d’éponges usagées jetées dans l’eau par des promeneurs indélicats, mais de véritables éponges bien vivantes !
Voyez-vous dans l’ombre de ce saule blanc cette éponge ramifiée de taille imposante, fixée sur une grosse branche immergée ? C’est là un organisme unique composé de milliers de cellules assemblées en colonie. Spongilla lacustris forme ainsi des boules, des manchons, ou prend (mais plus rarement) une forme rameuse comme celle-ci.
Sur cette photo, on peut voir la structure alvéolaire caractéristique des éponges. C’est par ces trous qu’entre et sort l’eau que filtre cet organisme pour se nourrir. L’éponge consomme des bactéries, de la matière organique en suspension et du phytoplancton. En été, elle filtre jusqu’à 70 fois son propre volume en eau chaque heure !
Vertes ou blanches
C’est une micro algue symbiotique qui la colore en vert : les cellules d’algues se reproduisent à l’intérieur de l’éponge. Cette éponge est présente aussi dans les zones profondes moins lumineuses, elle est alors blanche ou jaunâtre. Elle vit même très bien dans l’obscurité totale des sections de rivières canalisées, à condition que le courant lui apporte de quoi se nourrir.
L’éponge pour se développer a impérativement besoin d’un support : elle se fixe sur une pierre, une branche immergée, éventuellement un coquillage, ou sur des matériaux divers comme ceux des épaves et des pontons.
Le sexe des éponges
Les éponges peuvent se multiplier en bourgeonnant. Elles pratiquent aussi la reproduction sexuée. Chez cette espèce, les éponges ont la capacité de changer de sexe, elles pourraient être mâles une année et femelles l’année suivante. Evidemment, pour que naissent les bébés éponges, il faut que des éponges mâles et femelles soient présentes en même temps dans le bassin !
2 réflexions au sujet de “Des éponges dans les bassins de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise !”