Ces deux visiteurs de la carotte sauvage sont brillamment colorés. On dirait de petits bijoux !
Les Hedychrum sont des petites guêpes parasites d’autres hyménoptères, notamment les Cerceris. Il s’agit probablement d’Hedychrum nobile, une espèce assez commune dans la grande famille des Chrysididae. L’identification des espèces dans cette famille n’est pas chose simple. Il y aurait en Europe une centaine d’espèces.
Comme ils pondent dans les terriers des autres hyménoptères, on les nomme guêpes-coucous. Leurs larves se nourrissent des larves du locataire légitime, parfois des réserves de nourriture trouvées dans le nid. A l’approche des terriers, s’ils sont attaqués par les abeilles solitaires qu’ils parasitent, ils se roulent en boule, leur carapace très solide leur offrant une bonne protection. La forme concave du dessous de leur abdomen leur permet cette gymnastique.
Ce coléoptère observé également sur une ombelle de carotte, à Saint-Léons (commune d’origine de Jean-Henri Fabre, mondialement connu pour ses Souvenirs entomologiques), présente curieusement les mêmes couleurs rutilantes.
La larve de cette espèce creuse des galeries dans les branchettes des pruniers. Les Anthaxia adultes visitent les fleurs, ils sont très vifs et difficiles à photographier ! Ce sont des proches parents du bupreste du genévrier, principal responsable du dépérissement des thuyas. Ces insectes appartiennent à la famille des Buprestidae, riche en France de 130 espèces environ, pour la plupart méditerranéennes. Leurs larves s’attaquent au bois pourri ou aux arbres déjà affaiblis. Par leur action, elles participent au processus de décomposition de la matière organique.
Ces couleurs métalliques sont dues à des effets de diffraction optique, comme pour les ailes de l’argus vert.
Le site des mordus de Chrysididae