Ces plantes carnivores des tourbières américaines mangeraient les frelons asiatiques ! Ce sont les jardiniers de Nantes qui le disent. Il fallait en avoir le cœur net.
Alors, Romaric, qu’est-ce que c’est que cette histoire de frelons ? (Romaric Perrocheau est le directeur du Jardin des plantes de Nantes). Regarde, Gilles : au fond du tube de cette feuille de sarracenia, on distingue trois cadavres de frelon asiatique et quelques restes de mouches, totalement digérés par la plante.
On a découvert cette particularité en observant ces plantes lors d’une séance d’animation. Et l’étude conduite avec le Muséum d’histoire naturelle nous le confirme : sur 200 feuilles disséquées, nous avons compté 600 frelons asiatiques et 600 mouches, et pas une abeille !
Le frelon est attiré par l’odeur spéciale de la plante, il tente de récupérer un peu de nectar à l’entrée du pavillon et glisse irrémédiablement jusqu’au fond du tube qui est trop étroit pour qu’il puisse en réussir l’escalade. Sa digestion par les sucs de la plante fournit à celle-ci les éléments nutritifs qu’elle ne peut tirer du sol.
Dommage que cette plante américaine nécessite des conditions de culture très particulières : elle ne vit que dans les tourbières. Mais peut-être que sur son modèle, on saura bientôt réaliser des pièges synthétiques aussi parfaits que nature ?
Le frelon asiatique est arrivé en Val d’Oise, c’est officiel depuis ce printemps.
Le reportage de France3 Pays de la Loire
Romaric Perrocheau est aussi un fabuleux conteur
Ah très bonne idée, mais la nature est compliquée et l’imitée oui mais la plagiée difficile. Mais faisons confiance aux scientifiques et aux inventeurs 😉 Bonne soirée