Ce petit papillon vert printanier est commun mais rarement observé car il est difficile à distinguer tant la couleur de ses ailes le confond avec les feuillages. Sa chenille consomme la ronce, mais aussi les genêts, les ajoncs, les lotiers, les cornouillers…
De près, l’argus vert a beaucoup d’éclat.
Selon l’incidence du soleil, ses ailes passent du bleu-vert au vert vif.
Quel est donc ce pigment miracle ?
La solution n’est pas là . Ce papillon met à profit un phénomène de diffraction optique que lui confère la structure tridimensionnelle en gyroà¯de de chacune de ses écailles.
Mais qu’est-ce donc qu’un gyroà¯de ? Le gyroà¯de est une figure géométrique courbe en trois dimensions inventée en 1970 par un mathématicien américain. Je vous livre sa définition : « Le gyroà¯de est une surface minimale triplement périodique dont le pavé élémentaire est formé de huit hexagones gauches isométriques, dont six ont un sommet au centre. »
Ces surfaces minimales périodiques sont un sujet de recherche pour la mise au point de cristaux photoniques intervenant dans les projets d’ordinateurs optiques.
Et toi, petit papillon vert, depuis quand maitrises-tu les propriétés optiques des structures en gyroà¯de ? Par déférence envers l’espèce humaine, il a préféré ne pas me répondre.
http://biodiversite.wallonie.be/fr/callophrys-rubi.html?IDD=50333834&IDC=280
http://www.lavieb-aile.com/article-zoonymie-du-papillon-le-thecla-de-la-ronce-callophrys-rubi-121822866.html
Encore une petite merveille de la nature que je n’ai jamais vue…Merci pour l’explication!
Belle rencontre et de superbe explication physiques. Bon week end 🙂