Cet iris indigène croît dans les sous-bois des coteaux calcaires mais ne déteste pas les situations fraiches. On le reconnait aisément à l’odeur particulière qui se dégage de ses feuilles froissées : les français trouvent que cela sent le jambon, les anglais le rôti de bœuf. D’où son nom d’iris gigot ? J’en ai vu ces jours-ci de belles touffes dans les peupleraies de la base de loisirs de Cergy-Pontoise.
http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-73308
L’iris gigot est souvent trouvé à l’emplacement d’anciens jardins, car c’est une plante médicinale efficace pour soigner les œdèmes. Il fallait des malades de solide constitution pour supporter le remède : déconseillé aux vieillards, aux enfants et aux femmes enceintes !
Il existe plusieurs variétés horticoles de cette espèce. La plus intéressante est une variété panachée : iris foetidissima variegata, malheureusement difficile à trouver en France.
http://lejardincesttout.typepad.com/lejardincesttout/2011/10/iris-f%C3%A9tide-panach%C3%A9-valeur-s%C3%BBre-20111.html
http://apps.rhs.org.uk/plantselector/plant?plantid=3191
Le type sauvage et ses variétés sont très utiles pour garnir avec élégance un sous-bois sec. La persistance de leur feuillage en hiver n’est pas le moindre de leurs atouts.
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