Comme chaque hiver, je donne de temps en temps une pomme abimée aux merles en la jetant dans mon jardin. Bizarre, personne n’est venu la manger. Et à bien y réfléchir, cela fait quelque temps que je n’entends plus les merles. Et même à Cergy au pied de l’immeuble où je travaille, là où je voyais toujours le merle piller les arbres et arbustes à fruits en hiver, je ne le vois plus.
Cherchez l’erreur
Que se passe-t-il ? J’ai mené mon enquête.
Depuis quelques années, un virus d’Afrique australe, nommé Usutu, se répand chez de nombreuses espèces d’oiseaux. Elle touche principalement le merle noir, mais aussi les mésanges, le rouge-gorge, la pie bavarde, l’étourneau sansonnet, le pic épeiche, le bouvreuil pivoine, la sittelle torchepot, le moineau domestique et les rapaces nocturnes. Ce virus rapporté par des oiseaux migrateurs se propage dans nos contrées par les piqures des moustiques, dont la conservation est favorisée par les hivers doux. L’été 2018 aurait vu une hausse importante du nombre de cas dà»ment diagnostiqués en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse et aussi en France.
Que faire ?
Apparemment, ce virus se transmet très rarement à l’homme. Mais que peut-on faire pour la santé de nos oiseaux ? La précaution qui s’impose est de faire la chasse aux gîtes larvaires des moustiques : vider régulièrement les soucoupes des plantes, nettoyer les gouttières, couvrir les réserves d’eau, retirer de la nature les déchets, petits ou gros, qui peuvent retenir un peu d’eau stagnante.
Source :
Des oiseaux touchés par le virus Usutu en Europe : situation et conseils, sur Ornithomédia