La succise des prés était autrefois très commune mais elle souffre de la raréfaction de son habitat, les prairies humides. J’en ai trouvé quelques pieds près de la mare de l’Hautil à Triel.
Les feuilles de la succise sont entières, ce qui permet facilement de distinguer cette espèce de deux autres plantes voisines de la même famille des Dipsacaceae, aux feuilles profondément découpées : la knautie des champs et la scabieuse colombaire. Ces dernières apprécient toutes deux les prairies plutôt sèches et sont communes en Ile-de-France. Leurs fleurs sont très semblables. Pour les différencier, il faut observer les capitules défleuris.
Chez la scabieuse colombaire, les calices présentent cinq longues soies noires.
Chez la knautie des champs, les calices présentent de 6 à 10 arêtes, et le réceptacle est hérissé de soies. Les capitules ont donc un aspect beaucoup plus velu que ceux de la scabieuse colombaire.
Ces trois espèces sont très favorables aux insectes pollinisateurs. Les knauties et les scabieuses sont d’ailleurs présentes dans la liste des plantes attractives pour les abeilles et les insectes pollinisateurs accessible sur le site de FranceAgriMer. Faites-leur une place de choix dans vos mélanges de prairies fleuries !