Une plante aux différents usages
Cette plante herbacée de la famille des Asteraceae était jadis reconnue pour ses vertus médicinales. Comme peut le laisser supposer son nom latin, Pulicaria dysenterica était employée pour soulager la dysenterie.
Si l’on s’intéresse à l’étymologie de son nom de genre, on s’aperçoit que là n’était pas son seul usage. En effet, Pulicaria vient du latin Pulex qui signifie « puce ». En plus de ses propriétés médicinales, la pulicaire était utilisée pour tenir les puces à distance. Il se peut que vous la connaissiez sous le nom d’Herbe de Saint-Roch. Une légende du Morvan l’associe effectivement au protecteur des animaux, c’est d’ailleurs pour cela que l’on installait des bouquets de cette herbe dans les étables.
Un éclat de lumière dans l’eau
Assez commune en milieux humides, cette espèce peut être observée près des cours d’eau, sur les berges et les fossés ainsi que dans certaines prairies humides. Elle fait d’ailleurs partie des plantes indicatrices des zones humides.
Son capitule jaune vif offre une luminosité florale aux promeneurs des berges, et ce ne sont pas les seuls à en bénéficier :
Cette plante indigène d’àŽle-de-France attire de nombreux pollinisateurs tels que Myopites apicatus (à droite sur la photo), une espèce inféodée à Pulicaria dysenterica.
Cette petite mouche pond ses œufs exclusivement dans le capitule de dysenterica.
A ne pas confondre avec…
La très rare Pulicaria vulgaris, dont la différence réside dans la forme des feuilles.
Sources :
Philippe Jauzein & Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae
La pulicaire dysentérique, par la Société Française d’Orchidophilie de Poitou-Charentes et Vendée
La pulicaire dysentérique, par Forêt d’Orléans