Le 12 février, la trainasse est à l’honneur dans le calendrier révolutionnaire (voir plus bas) !
C’est quoi, cette trainasse ?
Non, ce n’est pas une serpillière, ni un jour de repos, c’est l’autre nom de la renouée des oiseaux, une plante vivace indigène et commune qui s’étale et forme des tapis denses aux petites feuilles dressées. Son nom scientifique, Polygonum aviculare, indique qu’elle est appréciée des oiseaux, qui recherchent ses graines. En voici la preuve par quatre :
Et en détail :
La plante se plait dans les sols compacts et caillouteux. En ville, elle colonise souvent les pelouses trop piétinées.
On ferait bien de ne pas la détruire, car c’est une source de nourriture importante pour les moineaux, et bien meilleure pour leur santé que le pain !
Et ce calendrier révolutionnaire ?
Il est organisé en 12 mois de 30 jours auxquels s’ajoutent 5 ou 6 jours supplémentaires en fin d’année. Chaque jour célèbre une plante, un animal, un outil ou une pratique agricole. C’est ainsi que le 24ème jour de Pluviôse, lendemain du chiendent, et veille du lièvre, est consacré à la trainasse. Les noms des jours et des mois ont été choisis par le poète Fabre d’Eglantine et André Thouin, jardinier en chef du Jardin des Plantes de Paris et professeur au Muséum d’Histoire naturelle. Avec l’adoption de ce système laà¯c et décimal, les jours de repos ne furent plus hebdomadaires mais décadaires. Ce calendrier a été en vigueur de 1793 à 1806, puis quelques temps pendant la Commune de Paris.