Drôle d’allure, ces mouches-scorpions !
Voici une panorpe mâle, reconnaissable à son abdomen relevé et terminé par un volumineux organe copulateur. Il est facile de comprendre pourquoi on surnomme ces insectes des mouches-scorpions. Bien sà»r, ça ne pique pas.
Sur cet individu, les ailes sont fortement tachées et la tache basale (la plus proche de l’attache de l’aile) est bien marquée : il s’agit de l’espèce Panorpa vulgaris.
Cette autre espèce a les ailes bien moins tachées que Panorpa vulgaris. La disposition des taches alaires m’orientent vers l’espèce Panorpa germanica, la plus commune des espèces de panorpes en France. A l’extrémité pointue de son abdomen, on voit que c’est une femelle.
La tête des panorpes a une forme allongée singulière, les mandibules et les palpes sont au bout de ce « bec ».
Les panorpes se nourrissent d’insectes morts ou blessés, ils n’hésitent pas à consommer les proies des araignées emballées dans leurs fils de soie. A l’occasion aussi ils profitent du nectar des fleurs et du miellat. Leurs larves carnassières vivent dans le sol.
On rencontre les mouches-scorpions dans les haies, les sous-bois, les jardins, les zones humides. Je les vois souvent sur les orties et les ronces, et au jardin dans les groseilliers.
Une toute petite famille
Le genre Panorpa ne compte que 7 espèces visibles en France. La détermination se fait par l’examen des taches et de la nervation des ailes, la forme du 6ème segment de l’abdomen du mâle, les organes sexuels. Elle est parfois rendue délicate par la variation des dessins alaires au sein d’une même espèce.
Sources :
Mécoptères de France et du Paléartique occidental, par Pierre Tillier (clés de détermination, photographies, atlas des différentes espèces)
Clé simplifiée des panorpes mâles, par Le Monde des insectes