L'actualité des jardins

Trois balsamines asiatiques

Impatiens balfouri © CACP – Gilles Carcassès

La balsamine de Balfour est souvent cultivée dans les jardins. Elle amuse les enfants qui font éclater ses fruits ventrus en les pressant entre leurs doigts. On rencontre parfois cette plante annuelle aux abords des maisons, échappée des jardins. D’origine asiatique, elle a été introduite en France au jardin botanique de Montpellier en 1901 et s’est rapidement naturalisée.

 

La balsamine à  petites fleurs, Impatiens parviflora,  est aussi une espèce asiatique naturalisée. Elle forme de grands tapis dans les parties fraîches des forêts où elle peut entrer en concurrence avec une autre espèce de balsamine à  fleurs jaunes, Impatiens noli-tangere, indigène celle-ci, mais présente en Ile-de-France uniquement dans la vallée de l’Epte.

Impatiens parviflora – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Une très grande espèce, qui peut atteindre deux mètres de haut, possède un caractère invasif affirmé, c’est la balsamine de l’Himalaya, Impatiens glandulifera.

Impatiens glandulifera © CACP – Gilles Carcassès

Ce sont les Anglais qui ont introduit cette espèce en Europe, en 1839 au jardin botanique de Kew. Elle a depuis colonisé de nombreux milieux naturels humides, surtout en montagne. Elle est présente ça et là  en Ile-de-France, au bord des rivières. Très attractive pour les insectes pollinisateurs, elle les détourne  des plantes indigènes. Elle peut ainsi affecter, lorsqu’elle est abondante, le succès de la reproduction de certaines espèces végétales. Elle aggrave les phénomènes d’érosion des berges des cours d’eau qui se trouvent dégarnies l’hiver quand sa végétation luxuriante a disparu.

Retrouvez les fiches sur les Impatiens dans l’excellente base d’informations du GTIBMA (Groupe de Travail national Invasions Biologiques en Milieu Aquatique, coordonné par l’Agence Française pour la Biodiversité et l’UICN France).