Ce gendarme (Pyrrhocoris apterus) s’approche d’une graine de tilleul, sa nourriture préférée, pour en aspirer la sève à l’aide de son rostre.
Mais attention : toutes les punaises rouge et noir ne sont pas des gendarmes ! Pour les différencier, il faut bien observer la répartition des taches sur la tête et sur le dos. Voici pour vous exercer quelques espèces fréquentes en Ile-de-France :
Corizus hyoscyami est la punaise de la jusquiame. Je la vois régulièrement sur les Perovskia et sur les sauges dans le jardin devant l’ESSEC à Cergy. Avez-vous vu sa tête rouge et noire, et sur le thorax les deux motifs noirs en forme de cœur ?
Immanquable, celle-ci avec ses rayures longitudinales régulières. C’est la punaise arlequin ; elle adore les fruits des Apiacae (fenouil, carotte sauvage, cerfeuil musqué, berce commune…)
Eurydema ventralis a une silhouette ovale. Elle est commune au potager car c’est un ravageur des choux. On nomme « punaise du chou » plusieurs espèces d’Eurydema à l’allure assez proche.
Arocatus roeselii apprécie les fruits des platanes. L’hiver ces petites punaises, à la coloration assez terne, se réfugient sous les écorces de ces arbres, en compagnie des tigres.
Un point blanc tout rond sur la membrane noire et la tête grise avec une tache rouge : voici Lygaeus equestris, la punaise écuyère, une granivore.
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