Quelques genêts à balais poussent sur les berges de la mare de L’Hautil à Triel. Certaines branches portent des excroissances que je prends tout d’abord pour des lichens.
Un examen de près me détrompe, il s’agit de bourgeons transformés, crépus et recouverts d’un fine pilosité. Bref, une galle poilue. Cela pourrait être l’oeuvre de cécidomyies (comme pour la galle poilue du hêtre), de micro hyménoptères, ou encore d’acariens.
Comme je n’ai pas d’idée, je consulte la clé d’identification des mines et des galles d’Europe sur le site hollandais Plantparasieten van Europa. Je recommande ce site très bien documenté qui fait référence. Pour ceux qui ne maîtriseraient pas parfaitement la langue hollandaise, certaines pages peuvent être consultées en allemand ou en anglais.
Voilà , j’ai trouvé, c’est un acarien ! Aceria genistae, qui fréquente les genêts, provoque ces déformations pour se protéger des prédateurs et se nourrir des tissus de la galle. Cet acarien est présent dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), mais aucune observation n’y est répertoriée. Cela ne signifie pas forcément que l’animal est rare, mais qu’aucun naturaliste n’a vu l’intérêt de saisir une observation dans l’une des bases de données qui alimentent l’INPN.
J’ai déjà déterminé une autre espèce dans ce genre en 2014 : Aceria nervisequa qui provoque des galles à l’aspect de velours au revers des feuilles de hêtre.
L’espèce est également présente dans l’INPN, et cette fois-ci il y a une observation. Mais… c’est la mienne ! Trop fier !
2 réflexions au sujet de “Le genêt à balais fait des nœuds”