Son museau pointu n’évoque-t-il pas une broche ?
Son nom viendrait de cette ressemblance. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il n’embroche pas ses proies, il les engloutit, au terme de l’accélération puissante mais brève que lui permet son corps musclé et profilé. Le brochet chasse en embuscade parmi les branches immergées et la végétation aquatique. Il fonce sur tout ce qui passe à sa portée : poissons de toutes sortes, écrevisses, et même canetons !
Les femelles, qui peuvent atteindre un mètre et peser jusqu’à 30 kilos, pondent des milliers d’œufs au printemps dans les herbes aquatiques à faible profondeur. Quelques-uns de ces œufs seulement donneront des brochetons d’avenir. Le jeune brochet, s’il ne s’est pas fait manger avant, peut atteindre 30 cm au terme de sa première année. Ses flancs sont marqués de barres claires qui s’estomperont avec l’âge.
Chair empoisonnée…
Comme tous les superprédateurs, sa chair accumule fortement les polluants tels que le plomb, le mercure, le PCB, les pesticides, les dioxines… Ainsi, dans les fleuves et rivières trop pollués sa consommation est interdite. Les sages pêcheurs sont bien avisés de relâcher les brochets près capture !
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