Les cercopes sont des homoptères sauteurs qui vivent aux dépens des plantes, herbacées ou ligneuses, en suçant leur sève.
Voyez-vous ses genoux rouges ?
Cercopis intermedia est une espèce plus fréquente dans la moitié sud de la France, mais elle est vue régulièrement dans le Val d’Oise depuis une dizaine d’années. On la reconnaît facilement à ses genoux rouges. Elle stridule pour attirer son partenaire, mais le son est inaudible pour l’oreille humaine.
Les cercopes ont la particularité (la souplesse) de pouvoir s’accoupler en position côte à côte. Sur la Côte d’Azur, on les regarde d’un mauvais œil car ce sont des vecteurs potentiels de Xylella fastidiosa, la bactérie tueuse des oliviers.
L’espèce la plus commune en Ile-de-France est Cercopis vulnerata. Elle est immanquable avec ses larges taches orange (et ses genoux noirs).
Crachats de coucous
Les larves des cercopes vivent bien à l’abri dans des amas d’écume qu’elles créent autour d’elles en injectant de l’air dans leurs déjections. On nomme ces formations « crachats de coucous », alors que les coucous n’y sont pour rien, juré craché !
En soufflant délicatement sur la boule d’écume, j’ai mis au jour la petite larve. Plusieurs genres d’homoptères pratiquent ainsi, les Cercopis, mais aussi les Philaenus et les Aphrophora…